Vive les vieux !

Pour mieux se comprendre, créons notre communauté!

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Sauveur ou sauveteur!

C’est la question qui a été posé à la dernière rencontre de proche-aidants à laquelle j’ai assisté.

Sur le moment, je ne voyais pas trop où on voulait en venir. Il faut avouer que je ne suis pas très assidue à ces rencontres, par manque de temps et un peu de motivation. Alors j’ai réalisé que plusieurs participants comprenaient mieux que moi.

Pour moi, un sauveteur vient de « life-guard », donc je voyais le gars ou la fille, assis sur cette haute chaise, surveillant les nageurs d’une piscine ou d’un cours d’eau quelconque.

Pour le sauveur, la première image qui m’est venue est celle dans laquelle mon enfance a baigné (petit jeu de mots ici), c’est-à-dire Dieu notre Sauveur! On peut penser à tous ces religieux qui ont voué leur vie à aider l’autre dans la même ligne de pensée. Et aujourd’hui, le sauveur est souvent associé à des regroupements d’aide sociale. Ou même à l’aide médicale. Mais là, je suis peut-être aussi très proche du sauveteur, tout dépend des personnes qui font ces métiers. Je crois fermement que le sauveteur est plus utile à la société.

Quand l’explication est venue, j’ai tout de suite aimé l’analogie qu’on en faisait. Et ça m’a bien fait réaliser que je prenais généralement les bonnes décisions comme proche-aidante.

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L’odeur de l’automne!

Est-ce que, comme moi, lorsqu’arrive la fin de l’été, vous retrouvez avec bonheur l’odeur de l’automne?

Toutes ces odeurs que nous humons, la fraîcheur de l’air, la moufette qui nous envoie son parfum de fin de saison, l’humidité des feuilles mortes lorsqu’elles se déposent au sol.

Tout cela me ravit. J’aime l’automne, même si elle annonce le dur hiver qui suivra.

On retrouve notre routine d’avant l’été, celle qui commençait à être lourde et qui, après ces mois de procrastination, se révèle plus douce et légère.

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La famille!

En cette ère où il est si facile de partager notre vie et nos émotions sur les réseaux sociaux, que deviens la famille. Havre de solidarité et d’appui indéfectible à travers les temps.

La signification en a bien changé. Je m’y suis accrochée longtemps comme une bouée de sauvetage pour mes jours un peu plus moroses. Je ne regrette rien, j’ai vécu des moments si heureux entourés de ma famille, que les souvenirs qu’ils en ont laissé sont impérissables.

Mais les temps ont changé, chacun a pris des chemins qui lui sont propres. Ça m’a juste pris du temps pour le comprendre et m’a causé quelques tristesses accablantes.

Les dernières années m’ont donc fait réfléchir sur le sens du mot « famille ».

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Je suis Montréalaise

Ouf, j’entends déjà les commentaires désobligeants sur mon affirmation en titre. Attendez de bien en comprendre le sens.

Je ne suis pas née à Montréal, je n’ai pas vécu à Montréal, bref je ne peux affirmer officiellement être Montréalaise.

Je suis née à Lachine, aujourd’hui une agglomération de Montréal. Donc, techniquement, je suis née à Montréal. J’ai ensuite habité à St-Henri mais à l’âge de 3 ans, ma famille a déménagé à St-Hubert (aujourd’hui, une agglomération de Longueuil).

J’ai vécu sur la rive-sud de Montréal jusqu’à l’âge adulte et en couple, un peu par la suite. Je vis présentement sur la rive-nord de Montréal, ce qu’on appelle le grand Montréal. J’ai fait quelques incursions à Québec (cette belle ville que je n’ai pas eu la chance de vraiment découvrir à cette époque) et aussi à Chicoutimi-Nord, un souvenir merveilleux m’en est resté.

Ma vie professionnelle s’est, toutefois, déroulée en grande partie dans la ville de Montréal.

J’y ai côtoyé la diversité sous toutes ses formes. J’ai fait la connaissance de Thérèse, Hassiba, Zineb, Manon, Farahdia, Robin, Phochana, Florent, Souhaiel, Paolo et de tant d’autres. Plusieurs amitiés qui me procurent encore des rencontres chaleureuses. Différentes cultures et différents genres, tout ça ne changeait rien lorsque nous effectuions notre travail. Je dirais même que, pour la plupart, c’étaient des personnes vaillantes, au cœur d’or. J’ai vraiment été choyé tout au long de ma vie d’être au côté de ces être lumineux.

Ma première expérience de travail fut dans un magasin qu’on appelait « 5,10,15 » dans le temps. People’s Store sur la rue St-Hubert. Le gérant était juif, il fut toujours courtois avec moi et a su déceler en moi un potentiel auquel je n’aurais jamais pensé moi-même. J’ai vite gravi les échelons et quand je me suis retrouvée à remplacer la comptable pendant ses vacances, j’ai compris que je pouvais améliorer mon sort.

J’ai donc appliqué sur un poste à la CIBC. À ma grande surprise, on m’a engagé et je me suis retrouvée à travailler à la succursale, située au coin Crescent et Ste-Catherine. Ouf, j’ai cru d’abord débarquer dans un autre pays, tellement la petite banlieusarde que j’étais n’avait rien vu, rien vécu encore. Après mon stage à cette succursale où la langue de travail prédominante était l’anglais, je me suis retrouvée au 1155 Dorchester (aujourd’hui René-Lévesque). J’étais en plein centre-ville et j’y ai côtoyé des collègues de travail de différentes cultures et des touristes en quantité. La langue anglaise était encore largement pratiquée, mais curieusement la langue française s’y mélangeait en harmonie. Je pouvais m’adresser à une anglophone en français et elle me répondait en anglais, et tout le monde se comprenait.

De là, j’ai voulu vivre de nouvelles expériences et j’ai obtenu un transfert au 11e étage pour faire du « key plex » (du keypunch sur ordinateur au lieu de cartes trouées). La différence ici, c’est que je travaillais de nuit. Nous étions une vingtaine d’employées, toutes des femmes. Ici encore, la langue anglaise était prédominante. Plusieurs femmes asiatiques y travaillaient. Déjà, j’ai pu constater comme le partage était omniprésent. Ces femmes travaillaient de nuit et retournaient chez-elles au matin, s’occuper des enfants, pendant que le conjoint allait travailler à son tour.

C’est là aussi que j’ai connu une jeune femme qui parlait espagnol principalement. Elle essayait de m’apprendre l’espagnol, lorsque nous prenions le métro au matin pour retourner chez-nous. Pour me traduire, elle devait passer par l’anglais, et moi je devais retraduire en français dans ma tête. On rigolait toutes les deux durant notre trajet de retour. Quels beaux souvenirs j’en garde.

Plus tard, revenue dans la région de Montréal, j’ai travaillé dans une Caisse Desjardins sur la rue Berri, derrière le magasin Archambault, au côté de l’Université du Québec et de l’hôpital St-Luc. Sans compter la proximité avec différents médias, Radio-Canada, TVA, etc. J’étais encore une fois au cœur de l’action.

Mais la proximité qui m’a le plus appris, c’était le Village Gaie. Il m’a fallu un certain temps pour me rendre compte que la plupart des employés était gai ou lesbienne. Au fond, même si j’étais naïve, ce qui amusait bien le directeur qui m’avait engagé, je ne voyais pas quelle différence ça pouvait faire dans le service que nous offrions. J’y ai vécu de très beaux moments, malgré le milieu syndiqué, je fus apprécié et appuyé par les employés. La directrice que j’étais a apporté un vent de fraîcheur et de changements dans ce milieu. Et j’y ai fait des rencontres marquantes qui ont façonné le reste de ma carrière et même de ma vie personnelle.

J’ai travaillé aussi dans des milieux de banlieues éloignées, on pourrait presque dire que j’étais en région. Ça m’a fait voir le côté solidaire des villages. Changer certaines façons de faire m’a apporté mon lot de critiques, j’ai été confronté à des groupes très réfractaires au changement.

Et ma dernière expérience fut tellement positive, qu’elle m’a permis d’entrer dans l’ère de la retraite en toute sérénité. C’est là que j’y ai côtoyé toutes les cultures et le mélange fit un met savoureux. La diversité faisait partie de mon quotidien. Je n’y ai jamais senti de malversation et honnêtement, on finit par oublier les différences, car ça fait partie de nous. Découvrir les autres, c’est avancer dans la richesse de l’âme.

Plusieurs membres de ma famille vivent en région, comme on dit. Je les aime beaucoup et je suis heureuse de les côtoyer eux-aussi. Ils m’apportent un autre son de cloche dans la vie, qui me permet de ne pas juger indûment. Je vous l’ai dit, ma vie est riche de toutes ces rencontres.

Mais j’ai compris dernièrement que tous n’avaient pas fait le même cheminement que moi sur la diversité. Quand on n’a pas eu la chance, comme moi, d’en côtoyer sur une base régulière, il peut être plus ardu d’en comprendre le bienfait.

Je me suis toujours identifiée d’abord comme québécoise. J’ai toujours été très fière de vivre dans cette province où l’ouverture aux autres et la créativité sont un trait de personnalité commun. Je me sens intégrée dans ces valeurs.

Parfois, toutefois, je ne comprends pas certains commentaires disgracieux sur la différence. Puis j’ai eu un « flash », j’ai eu la chance de vivre dans la région de Montréal, donc pour moi c’est intégré, ça fait partie de moi sans que j’aie besoin de me poser cette question.

Actuellement, le manque de personnel un peu partout fait que de nouveaux visages s’installent en région et apportent un vent de fraîcheur dans leur mode de vie. C’est épeurant de les voir arriver probablement. Moi, je ne voyais pas la crainte que ces nouveaux venus suscitaient. Puis, ça m’est venu, ils ont besoin d’intégrer à leur tour. J’ai compris que mon côté « montréalais » m’avantageait.

Je suppose que plusieurs prendront cette affirmation comme un élan de supériorité, loin de moi cette idée. Je ne me sens supérieure à personne, je suis juste moi. J’aurais probablement beaucoup à apprendre encore des gens qui vivent en région. Chacun son cheminement de vie et surtout ses expériences de vie.

Je suis donc Montréalaise de cœur, c’est ma première patrie et j’en suis fière.

p.s. bon, moi-aussi je déteste les cônes et les chemins barrés, tout ne peut être parfait!

La Rentrée

J’ai souvenir de si beaux jours qui étaient la rentrée, c’était la rentrée scolaire bien entendu, pour la petite fille que j’ai été. Un monde de nouveautés m’attendait et j’en étais ravi.

Le mois d’août se prolongeait en journée de plaisance, entre les dodos qui suivaient des soirées de cinéma-maison en famille, sur notre télévision à écran noir et blanc. On vivait les journées de chaleur où maman nous servait du « Kool-Aid », qu’elle transformait aussi en glace à l’occasion, pour nous rafraîchir. L’été, je chantais à tue-tête les chansons « pop » à la mode, tout en me balançant (on disait balancigner).

L’envers du décor, l’été, il fallait aussi aider maman à faire le ménage, et ce n’était jamais fait correctement selon elle. Il faut dire que je ne mettais pas beaucoup de cœur à l’ouvrage.

Je procrastinais car n’étant pas très sportive, je ne participais pas trop aux joutes endiablées que mes frères organisaient avec le voisinage (surtout du baseball qu’il pratiquait au champ à l’arrière). Nous avions aussi la chance d’avoir un voisinage très amical, avec qui j’ai partagé mes petits plaisirs. Il y avait le vélo, qui me servait surtout de moyen de transport; un peu de corde à danser ou d’élastique (activité peu coûteuse et à la mode lorsque j’étais jeune), mais sinon je m’ennuyais. Je trouvais l’été trop long.

Alors quand on commençait à se préparer pour la rentrée scolaire, je jubilais. Il y avait d’abord un peu de magasinage pour de nouvelles tenues et les accessoires indispensables pour l’école (sacs, crayons, cahiers, etc.). Je me souviens particulièrement d’un ensemble de pluie, chapeau et manteau, tout jaune. Tenue que ma cousine porterait elle-aussi, puisque nous allions à l’école primaire en même temps. Cette année-là, en particulier, j’ai souhaité qu’il pleuve pour notre rentrée (hi, hi)

L’école, c’était le paradis pour moi. Retrouver mes camarades de classe, parfois de nouvelles copines s’y présentaient (les classes n’étaient mixtes qu’en première et deuxième année du primaire). Je pourrais donner libre cours à mon imagination débordante. J’écrirais de beaux textes, dessinerait des dessins (même avec un manque de talent évident), apprendrait des histoires d’époques et voyagerait dans d’autres contrées. J’apprendrais à compter, les mathématiques ça m’allait, c’est l’algèbre qui m’a perdu plus tard.

Bref, j’avais hâte à cette rentrée…

Aujourd’hui, je vis la rentrée au travers les autres. Je vois les jeunes élèves se préparer, sans trop de hâte. Ils ont passés l’été à voyager avec leurs parents, à s’amuser avec leurs amis, sous la supervision de moniteurs qui organisent leur journée. Ils boivent et ils mangent santé. Ils parlent écologie. Ils passent du temps sur leurs écrans… couleurs, et seuls!

J’ai bien un peu de rentrée moi-aussi, quelques activités de retraités qui retrouvent leur place dans mon agenda pour les mois à venir. Je serai heureuse de retrouver des amis, des connaissances, avec qui j’échangerai sur leurs derniers mois de vacances (mot qui me fait bien rigoler, comment peut-on être en vacances quand on ne travaille plus!).

J’ai hâte aussi de retrouver la programmation d’automne des mes émissions de télévision, moment devenu important dans mon quotidien, puisqu’ils remplissent les moments creus d’une journée, parfois longue.

Mais la rentrée n’est plus autant un présage de bons moments. La fin de l’été annonce l’automne avec ses journées tristes (mais aux couleurs éblouissantes) et surtout l’hiver avec sa neige et sa glace qui perturbe tant notre quotidien, en particulier pour les déplacements inévitables.

Décidément, la rentrée a perdu de son aura avec la maturité… Et vous, comment vivez-vous votre rentrée?

L’été!

L’été, l’été, l’été

C’est fait pour jouer…

Vous vous souvenez de cette chanson-comptine que Passe-Partout nous fredonnait. Pour moi, les chansonnettes de Passe-Partout ont bercé l’enfance de mes enfants, et mes jeunes années comme maman. Je pense que j’en connais la plupart des paroles par cœur d’ailleurs.

Je voulais tant que ma progéniture ait une enfance remplie de doux souvenirs, qu’ils chériraient tout au long de leur vie, tout comme moi je l’avais vécu. Je ne sais si j’ai réussi, je l’espère.

Mais j’étais bien consciente que je ne pouvais leur offrir les mêmes aventures. C’était une autre époque et le contexte à la base n’était pas le même.

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Une grande dame nous a quitté!

En lisant ce titre, je suis certaine que vous cherchiez quelle grande dame pouvait bien être partie. Peut-être avez-vous pensé à plusieurs personnalités qui font souvent les manchettes pour leur apport important à la cause de la condition féminine. La plus récente étant Denise Bombardier, une féministe bien de son époque. Plusieurs artistes féminines sont disparues dernièrement. C’est sûr qu’à mon âge, j’en vois partir de plus en plus.

Je les admire, il va sans dire. Je ne peux m’empêcher de penser qu’elles ont la chance d’avoir la caméra sur elles et que les journalistes, avides d’idoles, aiment les mettre sur un piédestal pour les aduler.

Dans la vie courante pourtant, tant de femmes ont permis à notre génération d’avancer, d’être reconnue, d’être les femmes que nous sommes maintenant. Et leur dévouement à cet avancement de la femme, s’est fait dans l’ombre la plupart du temps.

Moi, j’ai la chance d’en connaître plusieurs de ces femmes de l’ombre. Et particulièrement, ma tante Pierrette Labbé-Daneau, une grande dame.

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La vie devant la mort!

Un des sentiments ambivalents que l’on vit en vieillissant, c’est notre perception de la mort.

J’ai vu passer cette phrase sur les réseaux sociaux qui va un peu comme suit : « On va tous mourir un jour dit l’un des personnages et l’autre de lui répondre, mais on va vivre tous les autres jours ».

Tellement une phrase riche de sens.

Alors quand on se retrouve devant la mort imminente d’un proche, on se sent triste (et souvent coupable) de ne pas avoir assez profiter de sa présence dans notre vie.

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Ma belle langue française, mais pas seulement!

Me voilà à réfléchir sur ma belle langue française. Je l’ai toujours respecté au plus haut point et j’ai fait de mon mieux pour la transmettre avec le son mélodieux qui résonne en moi quand je la parle, quand je l’écoute, quand je la lis et quand je l’écris.

L’amour de ma langue me vient principalement du plaisir que j’ai eu tout au long de ma vie à lire. Nous sommes choyés car il y a une multitude d’auteurs qui écrivent admirablement bien en français. Et une mention spéciale aux traducteurs aussi qui nous permettent de découvrir des histoires si bien racontées par des auteurs qui, originalement, ont transmis ces récits dans une autre langue.

Je suis une nationaliste convaincue, fière de vivre au Québec et de parler cette belle langue qu’est le français.

Mon vieillissement m’amène à regarder l’ensemble de ma vie. Et je dois bien l’avouer, j’ai eu la chance de côtoyer tant de gens qui parlaient une autre langue que ma passion de la langue française s’est un peu assagie.

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Être différent et s’adapter aux autres!

En écoutant une artiste ce soir raconter comme elle s’était sentie différente des autres toute sa vie et qu’elle avait toujours fait de son mieux pour s’adapter aux autres, j’ai réalisé qu’il en est de même pour moi.

On n’ose pas dire qu’on ne ressent pas la vie de la même façon que nos amis ou notre famille, c’est angoissant de se sentir autre. On se pose des questions continuellement, est-ce que j’ai un problème? Les autres nous regardent souvent bizarrement dans certaine situation où notre réaction est à l’encontre de la leur.

Je me suis souvent sentie mal à l’aise, cherchant à excuser un comportement sûrement exagéré à leurs yeux.

D’ailleurs, on dirait que mes yeux ont toujours trop vu. Mon conjoint me reproche de tout analyser. Je n’analyse pas, je vois. Je sais qu’il ne faut pas toujours dire ce que l’on voit, dans mon cas, c’est une nécessité si je veux faire parti du banc de poisson (J’aime beaucoup l’image mais certains reconnaîtront une phrase entendue dans une téléréalité récemment).

Car le bonheur ne réside-t-il pas en suivant le groupe? C’est ce que j’ai toujours cru.

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Le passé, le présent et le futur!

Je vis principalement dans le présent, mais le passé en fait aussi beaucoup parti. Pour le futur, j’essaie généralement de ne pas trop y penser, car il ne me semble pas très rose et il en reste peu rendu à mon âge.

Je suis une adepte de la généalogie, j’aime retrouver l’histoire et la vie de mes ancêtres et de ceux de mes proches. On dit que le passé explique souvent le présent. Alors cette passion m’aide à comprendre beaucoup de comportements et de vérités.

Le passé me réconforte aussi, il m’apporte la sérénité que, de un il y a eu des jours meilleurs et que de deux, ma propre histoire a son lot de souvenirs impérissables.

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Coupable!

Je suis de la génération où la religion « judéo-chrétienne » a été très influente. Je n’ai aucun reproche à faire à ma foi chrétienne, enseignée d’abord par mes parents qui étaient des gens pieux mais sans excès. J’ai été choyé de vivre dans ce contexte. On m’imposait certes les pratiques religieuses, mais je ne l’ai jamais senti comme un fardeau.

Dernièrement, quelqu’un me faisait remarquer que je me désignais coupable régulièrement lorsque je partageais l’écriture de mon autobiographie.

Ça m’a fait réfléchir. Je comprenais le propos de cette personne et pour tout vous dire, en relisant mon texte, j’étais même d’accord.

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L’Amitié, prise 2!

Je viens de vivre un grand moment rempli d’émotion. Je chantais ce 27 avril au soir, avec la chorale du Centre 50+ de Blainville, sous la direction de la formidable Alexandra Boulianne, avec le thème « D’amour et d’amitié ». Et alors que je redescends tranquillement de mon petit nuage, je me fais la réflexion que je peux me permettre de revenir sur le sujet de l’amitié, dont j’ai parlé dans un précédent texte.

L’amour a la belle place dans la plupart de nos vies. Mais l’amitié, c’est à mes yeux encore plus précieux.

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Déménager       

J’ai toujours eu la bougeotte. Après avoir passé mon enfance dans la même maison (à partir de l’âge de 3 ans jusqu’à mes 18 ans), ma vie d’adulte, elle, n’a été qu’une succession de changement de domicile.

Selon mes calculs, je serais déménagée plus de 20 fois dans ma vie adulte. Je constate que la cadence a quand-même diminué depuis quelques années. Heureusement car comme la mère de mon conjoint disait « déménager c’est une ruine ». Je serais sûrement plus riche si je n’avais pas eu à débourser autant à chaque déménagement; nouveaux meubles, nouveaux rideaux et aussi les frais de déménagements eux-mêmes.

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Tout s’apprend!

Depuis mon très jeune âge, on me cataloguait comme une intellectuelle. C’est vrai, j’ai toujours eu le nez dans mes livres que j’ai toujours adoré. À l’époque où « supposément » tous les enfants aimaient jouer dehors, moi je lisais, j’écrivais, je chantais et je dansais. Pour m’amuser à l’extérieur, c’est en me balançant et en chantant que vous pouviez m’y retrouver.

Les écrans n’étaient qu’une simple télévision en ce temps-là, aux images noires et blanches, mais je passais déjà beaucoup de temps devant. Quand ce n’était pas possible, j’étais dans ma chambre à écouter la radio et écrire.

Je n’ai jamais eu de talent manuellement. J’ai détesté dès l’enfance faire du ménage, chez-nous c’était obligatoire mais jamais fait comme il faut selon notre maman. Il faut bien l’avouer maman était très méticuleuse, je ne voyais pas la nécessité dans ce temps-là d’en faire autant. Alors, bien sûr, quand maman vérifiait mon travail, j’avais fait les coins ronds.

C’est une fois adulte que j’ai enfin compris les bienfaits du ménage et du rangement. Je n’ai toujours aucun plaisir à le faire mais j’apprécie les résultats, alors ça en vaut la peine.

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Maman a 90 ans!

Florence Daneau

Récemment maman a eu 90 ans. J’hésite à écrire « a fêté » ou « a célébré » car ce n’est pas tous les jours que ma mère apprécie avoir cet âge vénérable.

Elle est dans la période qu’on appelle le « grand âge », celle où on tombe un peu dans l’oublie jusqu’à ce qu’on atteigne 100 ans. Et même là, il y a quand-même plusieurs personnes qui réussissent à se rendre à 100 ans, tant bien que mal, donc c’est de moins en moins exceptionnel et on le souligne de moins en moins.

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J’apprends à me tenir debout

En écoutant Fred Pellerin nous chanter « J’apprends à me tenir debout », j’ai réalisé la magnificence de ces paroles. Et je les ai intégrés, parce que me tenir debout fait parti des avantages du vieillissement.

Bien sûr, les paroles de cette chanson peuvent être interprétées de bien des façons. Chacun les fait sienne selon son mode de vie, selon ses valeurs propres.

Moi, j’ai entendu, ce qui m’a frappé ces derniers jours.

En prenant ma retraite, il y a déjà 10 ans, j’étais décidée à ne faire que ce que j’aimais dorénavant. Plus question de me forcer à agir autrement que ma personnalité l’avait toujours désiré. Enfin, la liberté (qui fut plutôt Liberté 57 dans mon cas), le plus grand avantage de cette retraite que je trouvais bien méritée.

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L’immortalité de nos enfants!  

J’ai la chance d’avoir deux enfants en bonne santé, physique et mentale, qui me rendent très fière par leur cheminement de vie. Il en va de même pour mes trois merveilleuses petites-filles, toutes nées en pleine santé.

Je n’ai donc pas eu de frousses de toute ma vie en ce qui concerne leur immortalité. À part un incident inquiétant au moment de la naissance de mon fils qui n’a donné aucunes séquelles. Je n’ai même jamais songé à leur avenir négativement. Pour moi, nos enfants nous survivront et je voyais cela comme la normalité., un peu égoïstement je le crains. J’ai toujours pensé qu’ils seraient là dans mes vieux jours et que je pourrais compter sur eux. Avouez, que je ne suis pas la seule à penser ainsi!

Mais dernièrement, des histoires tristes autour de moi m’ont fait grandement réfléchir.

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Les Défis!           

Est-ce que, comme moi, vous en avez assez d’entendre qu’il faut se dépasser pour être heureux dans la vie?

N’est-ce pas une grosse pression pour une société qui vit tant de problèmes d’anxiété par les temps qui courent?

Pour ma part, il y a longtemps que j’ai décidé de ne pas adhérer à ce mode de vie. Tant mieux si certains y trouvent leur compte, mais pour la majorité des gens, vivre leur vie au quotidien est déjà un défi en soi.

Parler de dépassement me semble toujours une idée rocambolesque. C’est appeler à des sentiments de culpabilité pour les gens qui n’y arrivent pas.

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Être grand-mère!

Je me souviens du jour où j’ai appris que j’allais être grand-mère pour la première fois. Je ne me sentais pas prête. Je n’avais que 47 ans, c’était un peu normal. Et surtout, je craignais pour ma fille, alors que je la voyais entrer dans le monde adulte, par la porte des responsabilités. Mais là, c’était mon cœur de maman qui me parlait.

Et pourtant, ce fut l’un des plus beaux jours de ma vie que la naissance de cette première petite-fille, après celle de la venue de mes enfants bien sûr. Et ma fille a relevé haut-la-main ce défi, celui d’être une mère monoparentale.

J’ai joui de chaque moment avec cette petite-fille que la nature m’avait donné. À la seconde même de sa naissance, au moment même de son premier pleur dans la salle d’accouchement où j’avais la chance inouïe d’être présente.

J’ai préparé cette naissance avec ma fille. J’ai partagé sa créativité avec la décoration de la chambre de cette petite. Puis après la naissance, j’étais heureuse de partager encore plein de beaux moments de vie avec elles.

Mon seul « hic », c’était mon emploi qui m’empêchait d’en profiter autant que je l’aurais voulu. J’ai dû laisser la place à d’autres qui voulaient en profiter eux-aussi, à juste titre. La vie d’un enfant, c’est un baume de joie dans un parcours de vie pour quiconque gravite autour.

Mais moi, je me sentais coupable de ne pouvoir en donner plus, et parfois un peu jalouse de ces autres personnes qui prenaient une place près de ma petite-fille.

Les années ont passé, les deux ont pris leur envol et mon rôle de grand-maman s’est peu à peu effacé. Je ne me plains pas, je sais que j’ai été choyée de vivre ces moments et croyez-moi je les ai appréciés à chaque seconde.  Ma petite-fille est devenue une belle grande jeune femme. Je sais qu’elle aime sa grand-maman mais elle a sa vie à vivre et je le comprends très bien.

Mon fils m’a fait lui-aussi la joie de me donner deux autres petites-filles. J’ai revécu le même sentiment de plénitude, la joie de voir ces petites-filles qui avaient un peu de moi. Je les vois grandir en beauté et en intelligence, c’est tout un honneur. Quels moments de bonheur intense dans une vie, être grand-mère!

Et là encore, beaucoup de culpabilités de ne pouvoir être aussi présente que j’aurais aimé mais pour d’autres raisons cette fois. La santé défaillante du vieillissement m’empêchant de jouer mon rôle comme je l’aurais aimé.

Je discutais avec des amies l’autre jour sur le rôle de grands-parents. Bien sûr, je pense qu’il y a autant de façon de faire qu’il y a de grands-parents. Difficile de comparer et de s’ajuster dans ce monde étrange où nous vivons.

Je leur racontais que, malgré toutes les belles histoires que l’on entend dans les médias, peu de gens de notre génération ont réellement connu leur grand-parent. C’est mon cas, ayant perdu des grands-parents à l’âge de 6 ans et de 12 ans. Un seul grand-père fut là jusqu’à ce que je sois adulte, mais je ne peux parler de proximité.

On a dû inventer ce rôle, inventé nos valeurs à transmettre aussi dans ce monde en pleine évolution et créer notre façon de faire.

J’ai tenu fermement à être appelé « grand-maman ». La mode étant plutôt au « mamie » un terme que je ne comprends pas trop, même si ça sonne gentil et amical. Est-ce que ça adoucit le fait que le mot « grand-mère » qui prête à parler de vieillesse. Assurément, une « mamie » semble plus jeune. Moi, j’assume pleinement mon rôle de grand-mère et l’âge qui vient avec. Mon conjoint a choisi de se faire appeler « pépère », un terme qui prête encore plus à la vieillesse bien sûr. Lui-aussi, il semble l’assumer pleinement. De plus, en anglais une maman se fait appeler « mommy », est-ce que le « mamie » en français découlerait d’un anglicisme. Ça mériterait d’être exploré!

Qu’est-ce qu’une grand-mère peut et doit faire? Elle ne doit surtout pas prendre la place de ses enfants, ce fut ma première pensée, la première règle que je me suis imposée. Ce n’était pas facile pour la mère un peu contrôlante que j’avais été. Parfois je les ai vu (ou j’ai cru voir) faire des bévues dans leur rôle de parent. Ce n’était pas à moi de leur faire voir ce que j’en pensais. J’ai tenté, tant bien que mal, de les encourager plutôt en leur disant qu’il n’existait pas de parent parfait quand, ils me racontaient certains déboires ou moment d’éducation qu’ils trouvaient difficiles. Car oui, qui serais-je pour donner des leçons, je suis loin d’avoir été une mère parfaite, c’est sûr. Et puis, était-ce vraiment des bévues ou juste de nouvelles façons de faire dans un monde différent.

Mais alors, comment doit-on agir auprès de nos petits-enfants? Les gâter, c’est le rôle traditionnel qu’on connaît des grand-mères? Je ne suis pas une grande cuisinière, je me débrouille sans plus, alors leur concocter des petits plats de grand-mère ne fut pas ma force (même si je m’y suis essayée un peu). J’ai aussi tenté de coudre, de tricoter même, sans grand succès. Il est si facile d’avoir du tout-fait de nos jours, alors que pourraient-elles bien faire de nos cadeaux maladroits.

Mon côté trop intellectuel m’a joué des tours aussi auprès d’elles. Moi j’aurais aimé leur apprendre notre belle langue française, en leur partageant mon goût de la lecture, les amener voir (et entendre) de belles pièces de théâtre dans la langue de Molière principalement. Enfin bref, leur faire découvrir les arts, surtout littéraires mais aussi musicaux, mon dada personnel. Dans le contexte actuel, où la langue de Shakespeare prend toute la place, avec l’ouverture de toutes les frontières grâce, entre autres, à la technologie, mon discours d’un autre temps ne fut pas très attirant, j’en conviens. Pire, mon handicap personnel de ne pas bien parler cette deuxième langue m’aura empêchée de bien communiquer avec elles.

À un certain âge, surtout à l’adolescence, on pourrait devenir leur confidente me disais-je. Mais là encore, impossible de passer par-dessus leurs parents. Et elles ont vite compris que me raconter leurs histoires personnelles risquaient de ne pas être confidentiel (je pouvais garder un secret bien sûr mais pas si ça les mettait en danger). Et si j’avais cru que mes petits-enfants vivaient de la maltraitance, j’aurais passé par-dessus mes enfants, ce qui ne fut jamais le cas heureusement.

Les parents veulent aussi profiter de chaque moment de bonheur auprès de leurs enfants. Ils veulent créer ces moments familiaux par eux-mêmes et c’est normal, l’enfance ne repassera pas. C’est ce que nous avons eu avant eux, avec probablement moins de grands-parents et d’amis dans le décor (notre génération ne leur ayant pas donné beaucoup de frères et sœurs, il a bien fallu qu’ils se tournent vers les amis… ne dit-on pas qu’il faut un village pour élever un enfant). J’ai donc respecté leur intimité, du mieux que je le pouvais. Il m’a fallu rester présente tout en gardant mes distances, c’était complexe.

Imaginez alors le rôle de l’arrière-grand-mère… alors là, c’est vrai qu’on réinvente complètement les relations familiales. Ma mère le sera pour la 9e et 10e fois en 2023, quelle belle nouvelle. Mais ces enfants à naître sauront-ils vraiment qui elle est! Comme les 8 autres qu’elle a déjà d’ailleurs. Pourront-ils comprendre tout ce qu’elle a vécu? J’en doute fortement. C’est tout de même une belle histoire, des générations qui se perpétuent, rien de plus réjouissant pour ma maman.

Puis un jour, les parents s’en vont… et les générations qui suivent grimpent d’un rang dans la hiérarchie et ce sera à leur tour de chercher leur place dans la vie de leurs enfants, de leurs petits-enfants et qui sait dans celle de leurs arrière-petits-enfants.

Et vous, comment vous décririez le rôle d’être grand-maman (ou grand-papa)?

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