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Ma belle langue française, mais pas seulement!

Me voilà à réfléchir sur ma belle langue française. Je l’ai toujours respecté au plus haut point et j’ai fait de mon mieux pour la transmettre avec le son mélodieux qui résonne en moi quand je la parle, quand je l’écoute, quand je la lis et quand je l’écris.

L’amour de ma langue me vient principalement du plaisir que j’ai eu tout au long de ma vie à lire. Nous sommes choyés car il y a une multitude d’auteurs qui écrivent admirablement bien en français. Et une mention spéciale aux traducteurs aussi qui nous permettent de découvrir des histoires si bien racontées par des auteurs qui, originalement, ont transmis ces récits dans une autre langue.

Je suis une nationaliste convaincue, fière de vivre au Québec et de parler cette belle langue qu’est le français.

Mon vieillissement m’amène à regarder l’ensemble de ma vie. Et je dois bien l’avouer, j’ai eu la chance de côtoyer tant de gens qui parlaient une autre langue que ma passion de la langue française s’est un peu assagie.

Amateure de généalogie, j’ai pu aussi découvrir des écrits anciens qui témoignent que notre langue a bien évolué. Le vieux français est difficile à déchiffrer et à comprendre. Alors je comprends très bien que le français que j’ai appris à la petite école va évoluer lui-aussi. Il faut bien l’avouer, plusieurs règles de grammaire sont tout à fait désuètes et même inutiles. Il faut s’adapter à notre époque et je respecte ça.

Nous vivons dans une société multiculturelle, c’est une chance inouïe. J’admire les cultures qui se mélangent et offrent de la couleur dans nos vies.

Chez-nous, il n’était pas question de parler une autre langue lorsque j’étais jeune. Mon père, pourtant bilingue, grâce à des parents qui avaient voulu lui offrir un avenir meilleur, comprenant très bien que de ne parler que français, était gage de gagne-petit, lui avait fait prendre un cours commercial en « anglais ». C’était très avant-gardiste pour l’époque.

À la maison, maman ne parlant pas cette langue, l’interdisait dans notre quotidien. Nous aurions pu développer cette deuxième langue, c’aurait été facile. Nous étions voisins d’une base militaire et la majorité des enfants qui y vivaient parlaient cette deuxième langue. J’ai compris plus tard que maman craignait surtout l’inconnu. Elle n’y était pas si opposée au fond d’elle-même, mais de ne pas comprendre ce qu’on disait l’inquiétait.

Je me souviens de deux belles petites filles qui vivaient à 2 ou 3 maisons de chez-nous et qu’on voyait passer souvent devant chez-nous. Les seuls mots qu’on leur disait c’était « Go home ». Comme c’était méchant…

J’ai bien compris la peur de maman lors d’un voyage au Nouveau-Brunswick avec elle, alors que j’étais adulte. Lorsque nous étions dans la partie francophone de cette province, maman s’amusait sans problèmes mais dès que nous sommes arrivés dans la partie anglophone, elle s’est raidie et son attitude a complètement changée. Bien sûr, elle s’est adaptée par la suite, mais elle ne s’amusait plus autant. Ce n’est donc pas parce qu’elle ne voulait pas que l’on parle anglais qu’elle nous l’interdisait mais simplement parce qu’elle se sentait terrorisée de ne pas comprendre.

À l’âge adulte, ayant des objectifs de développement de carrière, j’ai souffert de ne pas être bilingue. J’ai bien compris comme c’aurait été plus facile pour mon avancement dans mon métier. Il était un peu tard pour moi alors d’apprendre une autre langue et les circonstances de la vie ne m’ont pas permis de travailler dans des conditions où cela aurait été propice.

Alors je me suis promis que mes enfants ne vivraient pas cette restriction. Et j’ai tout fait pour qu’ils apprennent cette deuxième langue. Bien sûr, je ne voulais pas que ce soit au détriment de la langue française, qui demeurait la langue maternelle, la langue première de nos communications.

Pour cela, j’ai choisi différentes avenues qui ont bien fonctionné. Je suis heureuse de voir que mes deux enfants sont parfaitement bilingues. Ils ont même dépassé mes espérances. Tout en conservant une langue française qu’ils parlent et écrivent parfaitement. C’est possible. Ils ont choisi leur propre chemin, je n’avais pas de contrôle là-dessus, mais je pense les avoir influencé un peu. Reste à espérer qu’ils pourront transmettre l’amour de notre langue à leurs progénitures. C’est déjà sur la bonne voie.

Au fil des ans, j’ai côtoyé plusieurs amis en provenance de différents pays. Dans tous les cas, ces gens parlaient plusieurs langues. Je pense à une amie, entre autres, originaires du Cambodge (arrivée au Québec à l’âge de 5 ans) et qui parlaient évidemment cambodgien, un parfait français, un anglais impeccable et même portugais. Elle vit actuellement en Italie, je me doute donc qu’elle doit maintenant parler aussi italien (je l’envie car j’adore cette langue qui chante à mes oreilles).

Je pense aussi à cette étudiante finlandaise que nous avons hébergée durant 10 mois et qui venait pratiquer la langue française chez-nous, la 5e qu’elle parlait.

J’ai plusieurs exemples autour de moi qui m’ont prouvé au fil du temps que parler plus d’une langue est une richesse.

Aussi, lorsqu’on veut voyager, c’est tellement merveilleux de se débrouiller dans plus d’une langue. Plusieurs de mes amis apprennent l’espagnol et je ne doute même pas que ce soit un avantage, en visite dans les pays du sud par exemple.

Bref, il faut avoir de l’ouverture avec les autres langues. Il faut comprendre que nous ne sommes pas seuls au monde.  La réflexion s’est amorcée lors de l’Expo 67 où nous avons pu réaliser cela. Et depuis, notre monde évolue à une vitesse folle, il n’y a plus de frontières.

Je garde donc foi en ma belle langue française et je ne cesserai jamais de la promouvoir.

Parler plus d’une langue toutefois, c’est aussi un bel héritage à laisser à nos enfants.

1 commentaire

  1. Roselyne

    Tout à fait d’accord. Si on veut ouvrir le monde aux jeunes, il faut leur donner les outils.

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