Vive les vieux !

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Le Coup de Foudre!

Dans un récent article sur Facebook, Cora (de chez Cora Déjeuner) se demandait quel serait l’unique souvenir qu’on voulait apporter dans l’au-delà? Sa réflexion m’a amené à me poser la question à mon tour. Quel souvenir pouvait bien m’avoir rendu si heureuse que je ne pouvais m’en départir, même après ma mort.

Finalement, j’ai opté pour un souvenir qui m’avait procuré un bonheur intense, un sentiment si fort qu’on a l’impression que notre cœur va sortir de notre poitrine.

Il y a des moments importants dans notre vie, des moments que l’on ne saurait oublier, des moments qui nous ont apportés à la fois joie, crainte et parfois même tristesse. Par exemple, la naissance de mes enfants fut un moment de grande émotion, un sentiment d’accomplissement sublime devant la merveille de la vie qu’est une naissance. Mais les problèmes inhérents à une naissance, les inquiétudes que ça peut provoquer quand on est dans l’incertitude, vient un peu abîmer cet événement si intense. Je ne saurais apporter ce genre de souvenirs avec moi, sans en garder un petit trémolo dans la gorge.

J’ai donc fini par opter pour un souvenir où l’émotion fut intense, même si elle n’a pas duré. Je l’ai vécu à deux reprises dans ma vie. D’abord à 17 ans, puis à 34 ans. Mais c’est la même émotion, qui m’a fait dire la deuxième fois que je me sentais comme à mes 17 ans, alors que j’avais alors deux fois 17 ans.

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Écrire!

J’ai toujours aimé m’exprimer, je dis souvent que je suis un livre ouvert, même si cela m’a fait vivre quelques mauvaises expériences dans ma vie.

Écrire est toutefois l’une des formes de communication qui me plaît le plus.

En m’inscrivant dans l’atelier d’écriture autobiographique de l’UTA (Université du Troisième Âge) en 2012, je ne recherchais pas d’autre but que celui de réaliser le plus grand rêve de ma vie… écrire.

Avant même de débuter l’école, je savais lire et écrire, grâce aux talents d’enseignante de ma maman. Elle avait su déceler chez-moi ce besoin, cette soif d’apprendre.

Au fur et à mesure que je développais mon apprentissage de la langue française, j’ai rempli des quantités de cahier de mes pensées, parfois créatives, parfois seulement le reflet de ma vie quotidienne.

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L’Amitié

L’amitié ça n’a pas d’âge, je crois que ça transcende les générations.

Si le sentiment ne change pas, l’émotion qu’elle évoque a beaucoup évolué.

On peut être ami sur les réseaux sociaux par exemple, sans que ça ait le sens profond qui définit le sentiment.

Récemment, en communiquant avec une personne, j’ai réalisé que nous n’avions pas la même définition de l’amitié. Pour cette personne, l’amitié c’est pouvoir la fréquenter en personne, de façon régulière. Ça m’a fait réfléchir sur ma perception de l’amitié.

Pour moi, l’amitié avait une résonnance plus large. Une relation épistolaire, par exemple, peut être définie comme de l’amitié. Évidemment, à la condition que ces communications aillent dans les deux sens.  L’écoute de l’autre peut prendre bien des formes de communications.

Mais il en va ainsi de l’amitié de toute façon, il faut toujours qu’il y ait un retour. Sinon, il ne s’agit que d’un attachement, à la limite de la dépendance affective.

Mon dictionnaire définit ainsi l’amitié : « C’est un sentiment réciproque qui engage deux personnes l’une envers l’autre ».

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Quand Noël se vit… seuls!

Oui, j’ai mis le mot « seul » au pluriel, car ce Noël, je le vis seule avec mon conjoint.

Je ne sais pas si je me suis tirée dans le pied comme on dit, car cette solitude, je l’ai instauré et accepté, il y a quelques années.

Je l’avais un peu oublié, car il y a eu une pandémie qui a contourné la situation, me donnant une autre explication à cette solitude. C’était la règle… donc je n’avais pas le choix.

Devant la multitude de complications qu’une réunion familiale apportait comme les visites dans les familles, surtout celles recomposées, les projets de voyage pendant les vacances de Noël, le peu d’engouement devant le vrai sens de la fête de Noël (pour moi, en tout cas), j’ai abdiqué et j’ai libéré tout le monde de cette corvée de Noël. J’ai vraiment eu l’impression de libérer mon monde même si je vois les questionnements dans leur regard maintenant.

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Donner… généreusement!

Voilà arrivé la période de l’année où nous sommes inondés de demandes de dons. Ça n’en finit plus. Et même si on sait que les besoins n’existent pas qu’à ce temps-ci de l’année, notre cœur fond de tristesse devant cette société en manque de tout.

Croyez-moi, je ne fais pas exception et chaque année, je contribue à aider du mieux que je peux. Le « hic », c’est de trouver à qui donner en premier. Mon budget n’étant pas si élastique, car tout ce que je donne, est puisé dans mes économies. Mes revenus étant à peine suffisant pour payer mes besoins de base (logement, épicerie). Je me dois de penser qu’en vieillissant, j’aurai besoin d’aide et que sans économies, je serai dépendante de mes proches ou pire des gouvernements. Pas un très bel avenir quand on regarde ce qui se passe déjà.

J’y vais un peu aux sentiments qui m’envahissent devant une cause. Jusqu’à date, j’ai fait des dons à trois organismes. J’ai dépensé une certaine somme. Ce n’est pas si énorme que ça, mais c’est beaucoup pour mon budget. C’est tellement difficile de choisir qu’on se laisse porter par nos émotions parfois.

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La Féministe… à deux vitesses!

Dans les années 70, alors que j’étais adolescente, on revendiquait avec fracas, la liberté pour les femmes. J’étais l’une de celles qui se battaient corps et âme pour cela. J’étais de mon temps. Et honnêtement, il fallait cette bataille pour démontrer qu’on était l’égale de l’homme en ce temps-là.

Mais j’avais déjà deux discours, je voulais mon indépendance et mon autonomie, et je recherchais le prince charmant en même temps. Une dichotomie bien évidente dans ma philosophie de vie.

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Être là pour l’autre!

Je suis de la génération qui a grandi dans la foi catholique, celle que l’on nomme « judéo-chrétienne » lorsqu’on veut démontrer tout le mal qu’elle nous a fait.

Je ne me suis jamais sentie malheureuse dans ma foi. J’ai été chanceuse, semble-t-il, de vivre de beaux moments et d’en récolter de bons enseignements.

Il est vrai que j’ai entendu des histoires d’horreurs de gens qui ont vécu au sein de ces préceptes. Mais je me répète que c’est l’institution qui a eu des problèmes de santé, pas la foi que j’avais.

On est bien prêt à critiquer les religions, quel qu’elles soient, mais je ne juge aucune religion tant qu’elle parle d’amour.

Dans cet optique, j’ai grandi en apprenant à être là pour l’autre, à penser à l’autre avant soi. Alors toute ma vie en est empreinte, comme beaucoup de gens de ma génération bien sûr. Je suis loin d’être parfaite, j’ai parfois failli à ma tâche, à mon plan de vie. Et je me suis alors sentie coupable.

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En paix avec mes 85 ans faits!

Roméo Bouchard

Je ne suis pas de ceux qui voient la vieillesse comme un naufrage. Certes, je suis passablement gâté par la vie, Je n’ai pas de maladie incapacitante ou souffrante. Pour le reste, je pense qu’on a pas mal la vie qu’on s’est faite.

Je vieillis, c’est indéniable. Mon CORPS s’use. Mon cœur s’emballe. Ça grince de partout. Ça démarre plus lentement. Ça récupère moins vite. La mémoire oublie. Les mots se dérobent. Les oreilles se durcissent. La démarche se désapprend. Le corps ramollit et se dessèche. Le sexe ne répond plus à la libido qui persiste. Le monde rétrécit et s’éloigne. La vie ralentit et le temps s’accélère. L’équilibre se fragilise. Tout se fragilise. L’heure du départ se rapproche. On refait à l’envers le chemin vers le temps où on n’était pas et où on ne sera plus.

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La Magie des Cadeaux

Chaque année à l’approche de Noël, les offres d’articles en spéciaux pullulent. Il y a maintenant le « vendredi noir » ou « vendredi fou », emprunt à nos amis états-uniens, et même le cyber lundi (équivalent numérique). Je ne parle même pas des ventes d’avant Noël et d’après Noël.

Tout est là pour nous rappeler que cette belle fête d’amour et de paix en est une où l’échange de cadeaux est la priorité.

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La nostalgie du mois de novembre…

Texte de Jocelyne Chevalier

Le mois de novembre a toujours été un mois tristounet, fertile aux dépressions. Pourtant, ce mois de mon anniversaire n’a jamais eu grande emprise sur ma personne. J’ai toujours fêté mon anniversaire avec insouciance. Mais voilà qu’arrivée à l’automne de ma vie, dame mélancolie vint à ma rencontre et me fit prendre conscience de la réalité. La constatation de multiples détails me confirme que je vieillis de corps et d’esprit. Détresse ou enchantement, un peu des deux en même temps.

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L’Anxiété

C’est le mois de la santé mentale ai-je lu! Mais en fait, parler de santé mentale est très d’actualité en tout temps.

Dernièrement, lors d’une conversation amicale, où on se racontait les problèmes d’anxiété que vivent nos petits-enfants, une amie me disait « toi, tu n’as jamais souffert de ça! ».

Je fus assez surprise de cette affirmation. Je lui fis remarquer que j’en souffrais continuellement et que j’avais même dû prendre un arrêt de travail en 1998 pour des crises d’anxiété.

C’est bien cela la grande différence entre notre génération et nos enfants, qui plus est nos petits-enfants. Nous avons grandi en apprenant à nous effacer et à minimiser nos problèmes. Car se plaindre était un défaut en notre temps.

Et puis, on a mis des mots sur des symptômes qu’on croyait normaux dans le temps.  

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La compote maison

Par Nicole Lupien

J’aime me rendre au CHSLD en fin d’après-midi pour passer l’heure du souper avec mon père. En fait pour le faire manger, lui donner une ambiance similifamiliale, avec jasette et bouchées bienveillantes. Il est encore capable de manier la cuillère, mais par paresse ou pour la chaleur humaine, il laisse volontiers ses mains sur les accoudoirs.

Depuis février, mon père n’est plus capable d’avaler des morceaux, alors son cabaret n’offre que du « manger mou », comme le veut l’expression consacrée pour dépeindre la fin de vie la moins souhaitable. C’est la nutritionniste du CHSLD qui, à son arrivée, avait noté sa difficulté à avaler. Elle avait commandé un repas en purée, qu’il avait dévoré. Il était dénutri, et c’est le « manger mou » qui lui a permis de reprendre des forces.

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Oiseau de nuit! 

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai aimé la nuit. Quand le silence envahit la maison, que le souffle des dormeurs remplace les bruits du jour, ma vraie nature s’éveille et mes rêves sont éveillés.

Dans ma famille, il y a une tare qui se perpétue de génération en génération, nous nous éveillons à nous-mêmes quand la nuit arrive. Je suis l’enfant de la lune et des étoiles…

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LES « IL FAUT »!

Ma vie est remplie de « il faut ». Ça m’a frappé récemment. Vous me direz que ça m’a pris du temps à le réaliser. Mais cette simple petite phrase est tellement ancrée dans ma vie que je ne m’en rendais même pas compte.

Je suis l’aînée d’une famille de quatre enfants. Lorsque j’eus 11 mois, un petit frère m’est né. Nous avons grandi un peu comme des jumeaux, malgré nos personnalités bien propres. Je ne me souviens pas d’avoir souffert d’avoir ainsi perdu mon rôle d’enfant unique. Encore aujourd’hui, ça me rend heureuse de l’avoir dans ma vie.

Mais dès lors, les « il faut » sont apparus dans mon quotidien. Étant l’aînée, il fallait que je donne l’exemple. Il fallait que je sois sérieuse. Il fallait que je m’occupe de mon petit frère. Maman et papa me faisaient des « chuts » pour ne pas réveiller ce petit frère, il fallait que je sois silencieuse.

Assistant au mariage de ma cousine (voir photo ci-haut, ma cousine Jeannine Hamel est décédée récemment, cette photo lui rend un peu hommage en quelque sorte), on m’y voit avec un petit sac à main que j’ai déposé par terre. Mon cousin Robert me tenant gentiment la main. C’est là que j’aurais mérité le surnom de « vieille fille ». Surnom qui m’est resté jusqu’à aujourd’hui. Les « il faut » auront bien montré mon côté sage.

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CHANTER SA VIE!

Le chant a toujours fait partie de ma vie.

Bébé, la voix de ma mère résonnait à mes oreilles comme la plus mélodieuse des musiques lorsqu’elle me berçait pour m’endormir. Plus tard, elle a continué à me captiver. Je me souviens que lorsque je l’entendais, je croyais que c’était un ange qui chantait.

Plus tard, j’ai découvert que mon père avait une très belle voix de basse. Il a assisté avec fébrilité à mes premiers concerts comme choriste. C’est ainsi que j’ai découvert qu’il aimait tant le chant, en me voyant probablement réaliser l’un de ses rêves. J’ai compris sa fierté devant ma petite prestation.

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Père ou Papa?

J’ai écrit ce texte en 2006 mais il est tout autant pertinent maintenant.

En ce jour qui souligne les 31 ans de ton départ, papa!

Perdre des êtres chers, ça fait partie du vieillissement aussi.


Un père c’est un être supérieur à qui on voue du respect

Un père c’est l’homme idéal à nos yeux

Un père c’est celui sur qui repose la responsabilité de nos vies.

Mais…

Un papa c’est un être humain, près de nous, avec ses forces et ses faiblesses.

Un papa, c’est un homme parfois grognon

(on ne dit plus « bougon », ça ne te va plus du tout),

un homme au grand cœur, aux discours enflammés,

aux multiples talents grâce à une curiosité inlassable.

Un papa c’est celui qui est là pour nous prendre dans ses bras quand notre cœur est blessé.

Un papa c’est celui dont le regard brille devant nos exploits maladroits.

Un papa c’est celui qui nous réprimande en retenant ses larmes.

Un papa, c’est un grand ami!

Merci papa, tu as été tout ça pour nous…

15 ans que tu nous a quittés, 15 ans que tu nous manques…

tu serais de précieux conseils dans tant de situations!

Il y a eu des arrivées et des départs, des joies et des peines, et personne ne peut t’oublier.

Et puis… tu es là, parmi nous, en nous!

Continue de veiller sur nous, nous avons tant besoin de toi!

Je t’aime,

S’ADAPTER OU SE BATTRE?

L’un des traits caractéristiques du vieillissement, c’est de voir dépérir ce corps si longtemps adulé.

L’un après l’autre, les organes internes et externes se détériorent et apportent dans leur sillage tous les problèmes inhérents.

Sans compter notre système immunitaire qui semble s’affaiblir et laisser entrer des virus et des microbes dont on ne veut vraiment pas.

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La Vieillesse selon Philippe Noiret

Merci à Richard Picotin pour le partage de ce texte amusant.

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Il me semble qu’ils fabriquent des escaliers plus durs qu’autrefois. Les marches sont plus hautes, il y en a davantage. En tout cas, il est plus difficile de monter deux marches à la fois. Aujourd’hui, je ne peux en prendre qu’une seule.


A noter aussi les petits caractères d’imprimerie qu’ils utilisent maintenant. Les journaux s’éloignent de plus en plus de moi quand je les lis: je dois loucher pour y parvenir. L’autre jour, il m’a presque fallu sortir de la cabine téléphonique pour lire les chiffres inscrits sur les fentes à sous.

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La fin des voyages ou la fin du voyage!

Si les voyages forment la jeunesse, moi ils auront formé le chemin de mon vieillissement. Après avoir tant rêvé de voyage avec les lectures de ma jeunesse, voilà que j’ai réalisé plusieurs rêves alors que je dépassais la quarantaine!

Je rigole en écrivant le mot « quarantaine », car il a une tout autre signification par les temps qui courent, faisant oublier les souvenirs de cette belle période de notre vie. Car, à quarante ans, ce fut le temps des réalisations pour moi, ma maison, l’aboutissement à un rôle de gestionnaire dans ma carrière et bien sûr, les voyages, libérée des contraintes de la maternité et des soucis financiers.

Actuellement, tout est dans le dire ou ne pas dire. Lire ou ne pas lire, écrire ou ne pas écrire, chanter ou ne pas chanter, être docile ou être rebelle, être malade ou être en santé… il semble que les temps ne nous apportent que des contradictions, ne nous laissant que peu d’opportunités de trouver un juste équilibre.

Je réalise que mes rêves de voyage ont été assouvis et qu’il est temps de vivre les souvenirs qu’ils ont laissé, de les partager à l’occasion.

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