
Je suis une grande « fan » de biographie (et d’autobiographie). J’en lis régulièrement dès que j’en vois sortir sur le marché du livre.
Ces lectures sont parfois intéressantes, parfois surtout divertissantes. Je suppose qu’il y a en moi un brin de voyeurisme pour aimer autant ça. La grande amatrice de généalogie y trouve tout de même des histoires instructives.
Mais tout à coup, je me suis mise à penser, que laisserai-je en héritage lorsque je partirai? Quels moments forts de ma vie, ma descendance, se plaira à raconter? Est-ce que j’aurai même une vie après ma vie?
On est entouré de gens formidables qui ont donné de leur vie pour aider les autres, pour en agrémenter le quotidien. Il y a beaucoup d’artistes, bien sûr, ce sont eux qui ont la meilleure visibilité pour servir de modèles.
Je pense, bien sûr, à notre vénérable Janette Bertrand qui, par les temps qui courent a très bonne presse. Je n’adhère pas à toutes ses théories, mais je dois avouer qu’elle a du verbe et une vie plus que remplie.
Il y en a tant d’autres aussi, souvent moins visibles, mais très présents devant nos yeux. Je lirai avec délectation les histoires de voyage en Chine de Jean-François Lépine par exemple, un journaliste aguerri.
N’oublions pas ceux qui ont fait parler d’eux pour les mauvaises raisons, et qui resterons longtemps dans l’histoire de notre société. Je pense à Charles Manson par exemple ou plus près de nous de Luka Rocco Magnota. Plusieurs ont même eu droit à leur biographie, même si le récit est plutôt malsain.
Il y a aussi ces gens de l’ombre qui œuvrent dans des organismes sans but lucratif, souvent bénévolement. Je ne peux que les admirer tant leur dévouement est exemplaire et apporte à notre société ce brin d’amour dont on a tant besoin.
Malgré toute la beauté de ces gens, ils ne représentent qu’une infime portion de gens de notre monde. On les admire et on voudrait s’identifier à plusieurs d’entre eux. On les prend pour modèle en espérant les copier un peu dans notre quotidien.
Mais on en est loin…
Que laisserai-je donc à ma descendance, moi qui ne suis ni une artiste, ni un modèle de dévouement? C’est une question légitime à se poser.
Je lègue quelques valeurs à mes enfants. Peut-être, je l’ai fait de bonne foi. Mais ces valeurs sont souvent désuètes dans notre monde moderne et n’apporte qu’un frein à la routine de leur quotidien. Je ne suis plus certaine, à les voir vivre, que ça les aide réellement. Tout a tellement changé, il faut se réinventer. Et les valeurs ne sont qu’une partie de ces changements à apporter.
J’écris mon histoire. Je ne suis pas certaine qu’elle les intéressera. On ne bâtit pas le futur sur le passé, quoiqu’en disent certaines théories. Je me dis que j’aurais aimé connaître l’histoire de mes aïeuls. C’est peut-être mon côté « voyeuse » qui prend le dessus. Je me dis que certains de mes enfants ou petits-enfants auront hérité de ce travers de ma personnalité. Ou simplement qu’ils auront la curiosité de me lire.
Je suis heureuse aussi d’avoir écrit l’histoire de ma maman. Peut-être que d’autres personnes, comme moi, y auront trouvé des souvenirs amusants et instructifs.
Cela dit, étant de la classe populaire, je crois qu’après moi, tout va s’éteindre. Qu’après une ou deux générations, mon nom ne sera plus qu’un mot écrit quelque part dans notre univers…
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