
Je suis une grande consommatrice d’émissions de télévision, du téléroman à des jeux questionnaires et même de téléréalité. J’aime tout ce qui est conçu ici principalement.
Je n’ouvre pas ma télévision dans la journée. Et lorsque je reçois des invités non plus, préférant être entièrement présente pour eux.
Mais le soir, lorsque je peux me déposer, devant mon écran, c’est avec bonheur que je retrouve mes amis de la télé. Ils viennent me saluer à leur façon et je me sens en communion avec eux.
Nous sommes choyés de nos jours, c’est facile de trouver ce qui nous plaît. Amateur de sport, il y a des postes spécialement pour vous. Amateur de téléréalité, il y en a de toutes sortes à visionner. Bref, impossible de ne pas trouver ce qui va nous divertir ou nous informer.
Pour ma part, je consomme de tout, ou presque. Les sports et les nouvelles m’ennuient trop. Parfois, je risque quelques minutes lorsque l’animateur des nouvelles apparaît, par curiosité, mais ce sont surtout quand des événements importants frappent notre société. Pas trop longtemps car sinon, le négatif qui en ressort me donne le cafard et je préfère éviter. La lecture de mon journal, chaque jour, me suffit largement à me garder informer de l’actualité (en format numérique).
Je suis consommatrice d’émissions québécoises, en français bien entendu. Je garde espoir que c’est une façon de ne pas perdre notre belle langue. Et puis, je me retrouve dans ces émissions d’ici, plus que dans les émissions américaines ou même canadiennes anglaises. Pas que ce n’est pas bien fait, mais simplement que le mode de vie me semble différent la plupart du temps. Les valeurs véhiculées me semblent superficiels et ne me touchent pas autant, car je les trouve un peu redondantes.
Mais je me sens de plus en plus seule devant mon écran de télévision. Les gens autour de moi en consomment peu. Les gens de ma génération semblent heureux et fiers de me dire qu’ils ne visionnent pas la télévision. Et les plus jeunes sont plus axés vers des émissions américaines, sans compter qu’ils le font plus devant leur écran d’ordinateur maintenant car la télévision s’est transférée via l’internet de nos jours. Cela dit, je ne suis pas contre, si c’est la nouvelle façon de visionné, je peux m’adapter.
Ce qui me désole, c’est de voir les gens désertés ce qui a été si rassembleur autrefois. J’ai des souvenirs merveilleux avec mes parents où on s’installait le samedi soir pour visionner « La soirée canadienne » par exemple. Ou devant une joute de hockey télévisé. Le samedi matin, c’était amusant de visionner nos émissions d’enfant, laissant ainsi une chance aux parents de dormir un peu plus tard. J’ai aimé les téléromans aussi, encore une fois rassemblé autour de notre petite télévision qui diffusait en noir et blanc, mais qu’à cela ne tienne, nous étions tous ensemble.
Et l’un des plus beaux souvenirs qu’il me vient, c’était le soir, surtout l’été, où nous visionnions les comédies musicales (bon, c’était des films américains traduits j’en conviens) avant d’aller au dodo, avec notre maman qui en raffolait elle-aussi.
Maman a aussi été une grande consommatrice de télévision. Chez-elle la télévision restait ouverte toute la journée. Peut-être que ça lui donnait l’impression de ne pas être seule car elle a toujours eu besoin d’avoir des gens autour d’elle.
Avec mes enfants, nous avons eu aussi des grands moments autour de notre écran. Des soirées pyjama en famille, c’était un grand moment de bonheur.
Mais voilà, tout évolue, tout change… je comprends.
Mon seul regret, c’est que je ne puisse plus partager mes moments de télévision avec mes proches. Je me sens très seule là-dessus. Et ceux de mon âge me font comprendre à grand coup de fierté qu’il ne visionne plus rien. Savent-ils tout ce qu’il manque? Sans compter la continuité de notre art québécois qui se perdra ainsi. Je respecte leur choix bien entendu mais je m’ennuie de pouvoir partager mes petites joies quotidiennes.
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