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Éphémère!     

Ce soir je caressais ma petite Daisy, chat Rex Cornish au tempérament à la fois affectueux et taquin, et je me disais que je pleurerais amèrement son départ, probablement prévu avant le mien. Même mon gros Liam qui vient régulièrement chercher sa dose d’affection, mais qui aura bientôt 11 ans, a lui-aussi une espérance de vie plus courte que la mienne. Mais bon, sait-on jamais!

Cette pensée m’a fait réaliser que l’éphémère de la vie est bien présent dans la mienne. Je ressentais l’ironique de la situation et ma capacité à ne plus m’apitoyer sur mon sort là-dessus.

N’est-ce pas une situation que nous vivons tous en vieillissant!

Après tout, le passé est rempli de ces moments où nous en avons vu passer.

Il y a l’enfance, généralement douce et sans soucis, où nos parents nous apportent la sécurité et l’affection nécessaire à notre bon développement. Puis l’adolescence, un peu turbulente et les soirées de neurasthénie sur notre vie compliquée (qui ne l’est pourtant pas).

Puis on rencontre l’amour et on pense que c’est pour la vie. Mais quelle vie? Après coup, on n’est plus très certain.

La carrière finit par prendre une place importante dans notre vie puisqu’il faut bien se donner une raison de vivre, mais surtout pour s’assurer de la survie de notre famille.

Car oui, nous mettons des enfants au monde et nous les regardons vivre, le coeur rempli d’amour, en essayant de reproduire les mêmes gestes que nos parents ont eu pour nous, ou même à l’inverse ne pas recopier leurs erreurs (selon nous).

Avec ou sans enfants, on a des projets, on fait des plans et on les met à exécution. On regarde ensuite le fruit de notre travail et on se réjouit de notre réussite ou on pleure notre échec.

Mais peu importe, tout cela passe. Car bientôt les enfants quittent la maison et font leur vie, les projets passent aux mains d’autres personnes qui les continuent ou les éteignent, les parents nous quittent pour un monde meilleur (on l’espère), l’amour s’éteint pour toutes sortes de raisons, la fratrie s’éparpille aux quatre vents, et on vieillit seul!

La seule certitude d’une sorte de permanence, c’est cette solitude qui nous accompagne tout au long de notre vie. On est toujours présent à nous-mêmes. Bien que la mort, ne sachant s’il y a un après, termine abruptement cette permanence.

Alors, en caressant ma petite ce soir, lovée sur mes genoux et me démontrant toute son affection, je me disais qu’elle aussi, je finirais par la perdre et que l’éphémère est bien la seule certitude que nous avons ici-bas.

J’avais un petit pincement au cœur en y pensant mais aussi une sorte de calme devant la fatalité de la vie.

2 commentaires

  1. Roselyne

    Il faut savourer le moment présent parce qu’on ne sait pas ce que demain nous réserve. Je suis toujours surprise quand je pense que mon temps m’appartient et que j’en dispose comme je veux.

    • Liette Picotin

      Tellement!

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