Voilà arrivé la période de l’année où nous sommes inondés de demandes de dons. Ça n’en finit plus. Et même si on sait que les besoins n’existent pas qu’à ce temps-ci de l’année, notre cœur fond de tristesse devant cette société en manque de tout.

Croyez-moi, je ne fais pas exception et chaque année, je contribue à aider du mieux que je peux. Le « hic », c’est de trouver à qui donner en premier. Mon budget n’étant pas si élastique, car tout ce que je donne, est puisé dans mes économies. Mes revenus étant à peine suffisant pour payer mes besoins de base (logement, épicerie). Je me dois de penser qu’en vieillissant, j’aurai besoin d’aide et que sans économies, je serai dépendante de mes proches ou pire des gouvernements. Pas un très bel avenir quand on regarde ce qui se passe déjà.

J’y vais un peu aux sentiments qui m’envahissent devant une cause. Jusqu’à date, j’ai fait des dons à trois organismes. J’ai dépensé une certaine somme. Ce n’est pas si énorme que ça, mais c’est beaucoup pour mon budget. C’est tellement difficile de choisir qu’on se laisse porter par nos émotions parfois.

Entre autres, je donne à un organisme de la région qui aide les mères monoparentales. On reçoit une lettre d’une maman qui nous parle d’elle et nous donne quelques choix de cadeaux pour une valeur de 50$. Je suis contente d’aider cet organisme qui va directement à une personne, le lien est beaucoup plus fort de cette façon. Tout est confidentiel, on ne connaît pas la destinataire et elle ne nous connaît pas, mais on sait que ça va faire plaisir. Je suis heureuse de participer à cette opération de Mère Noël car une personne dans mon entourage en a bénéficié il y a quelques années, j’ai l’impression d’un peu remettre ces bons gestes.

Vous me direz que j’ai aussi dépensé pour des cadeaux à mes enfants et petits-enfants, c’est vrai. Bien que cette année, j’aie pris la résolution d’être plus modeste de ce côté. Disons que le 600$ du gouvernement aura sûrement payé mes cadeaux de Noël. Fiou, d’un côté je reçois une subvention et de l’autre je l’ai investi dans le commerce, donc ça permettra de faire rouler l’économie, au grand plaisir des gouvernements.

Bon, j’ironise un peu ici. Il faut bien l’avouer, faire plaisir à nos proches est encore l’un des meilleurs remèdes pour le moral, à nos âges surtout.

Et puis on recycle, certains cadeaux finiront dans un centre de dons, maintenant ou plus tard. Ou alors, seront partagés avec des proches qui en ont plus besoin. Donc nos cadeaux ne sont jamais complètement inutiles.

Actuellement, ça regorge de demandes. Si je vais faire mes emplettes à l’épicerie, on me sollicite pour acheter des sacs (15$) qui seront remis à un organisme local. À la porte des magasins, il y a souvent de la sollicitation aussi. En ligne, c’est à n’en plus finir… ouf!

Mon seul bémol, concerne la guignolée des médias, en cours de sollicitation. Je reconnais le bien-fondé de cet organisme où des bénévoles sont impliqués, rappelons-le. Mais leur façon de faire m’exaspère. Installés sur des croisés de route, ils sollicitent, brassard sur le dos et cônes orange bien installés. Cela fait, ils bloquent la circulation (déjà pénible aux heures de pointe), risquent des accidents pour eux et pour les gens qu’ils sollicitent. Cette façon de faire devrait être aboli. Je suis certaine qu’on peut être créatif et trouver de nouvelles techniques, moins dangereuses et tout aussi productives.

J’ai eu la chance de participer pour ce même organisme, sur un quai de gare, où nous avions été invités à chanter dans une petite chorale formée pour l’occasion. C’était féérique et je voyais les bénévoles se promener librement sur le quai, accostant les passagers. Voilà une belle façon de faire valoir la créativité de ces organismes. Continuons dans ce sens…

On peut aussi, donner de son temps… et j’admire ceux et celles qui le font. Mais le temps n’est pas toujours notre plus belle feuille de route, et parfois seuls des gestes financiers sont possibles. Il faut accepter cet état de fait.

J’aimais bien lorsque je faisais parti de cette chorale où la mission était de chanter dans les résidences de personnes âgées. J’ai vu tellement de beaux sourires accrochés aux visages de ses usagers, que je sais qu’on donnait du bonheur. Mais la pandémie a eu raison de cette chorale malheureusement. J’espère un jour en retrouver une qui a ce même plan de partage. Chanter a toujours été un bonheur pour moi, alors quoi de mieux que de le partager et rendre des gens heureux.

ET vous, avez-vous fait un don cette année? Quel organisme avez-vous privilégié?