
J’ai toujours aimé m’exprimer, je dis souvent que je suis un livre ouvert, même si cela m’a fait vivre quelques mauvaises expériences dans ma vie.
Écrire est toutefois l’une des formes de communication qui me plaît le plus.
En m’inscrivant dans l’atelier d’écriture autobiographique de l’UTA (Université du Troisième Âge) en 2012, je ne recherchais pas d’autre but que celui de réaliser le plus grand rêve de ma vie… écrire.
Avant même de débuter l’école, je savais lire et écrire, grâce aux talents d’enseignante de ma maman. Elle avait su déceler chez-moi ce besoin, cette soif d’apprendre.
Au fur et à mesure que je développais mon apprentissage de la langue française, j’ai rempli des quantités de cahier de mes pensées, parfois créatives, parfois seulement le reflet de ma vie quotidienne.
Les premières semaines à l’atelier, je me suis posé la question si l’écriture de ma vie répondrait vraiment à mon besoin d’écrire. J’ai persévéré malgré mes inquiétudes. Et je ne l’ai pas regretté car, en plus de faire un retour sur mon passé, et ainsi d’apprendre à mieux me connaître, j’ai découvert, grâce aux récits des autres participants, des histoires parfois semblables à la mienne, parfois très loin de ma réalité, mais toujours touchantes et émouvantes.
Sans cibler un chapitre en particulier, je dirais que la plus belle période de ma vie qui en a découlé, est sans contredit mon enfance. Insouciante, je suis passée au travers sans me rendre compte de certaines vicissitudes de la vie. Je suis consciente de ma naïveté mais je ne regrette rien.
J’étais bien entourée, sans recevoir d’affection débordante, je ne manquais de rien. Je ne me souviens pas que ma mère, (ni mon père d’ailleurs), m’ait pris très souvent dans ses bras pour me câliner. Elle a dû le faire lorsque j’étais très jeune. Mais, par la suite, avec la marmaille qui s’est ajoutée dans sa vie, j’ai rapidement dû devenir l’aînée, celle qui est sage, sérieuse et obéissante.
Ça ne m’empêchait pas de vivre ma vie, heureuse. J’étais entourée de mes frères, de ma petite sœur et aussi d’une cousine et amie, qui m’ont apporté toute la spontanéité et la liberté dont l’enfance a besoin.
Toute cette vie a forgé la personne que je suis. Et même si, à partir de l’adolescence, j’ai dû affronter des situations plus rebelles par moment, je garde au fond de moi cette candeur de l’enfance.
Aujourd’hui, je regarde grandir mes petites-filles… l’une d’elles viens de sortir de l’enfance et je vois bien qu’elle doit affronter la dure réalité de devenir une grande personne. J’espère que ce ne sera pas trop difficile et qu’elle saura retrouver en elle, la quiétude de son enfance pour l’aider à traverser tout ça.
J’ai aussi vu mes enfants traverser leur propre enfance, j’espère avoir contribué un petit peu à de beaux souvenirs. Pour moi, c’était merveilleux de les voir vivre leur voyage d’insouciance, comme moi je l’avais vécu autrefois…
Voilà, pour moi, heureusement, les plus beaux chapitres de ma vie, demeurent toujours ceux où l’on décrit l’enfance, que ce soit la mienne, celle de mes enfants et même celles de mes petites-filles.
La pandémie a emporté les derniers ateliers d’écriture, mais d’y avoir participé durant plusieurs années m’a donné le souffle nécessaire pour continuer d’écrire, dont celui de créer ce blogue. Et je continue à peaufiner mon autobiographie avec l’encouragement de quelques amis, je suis très chanceuse.
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